La résiliation des comptes en ligne et la transmission des souvenirs numériques après un décès posent des difficultés insoupçonnées. Un rapport met en lumière des recommandations pour anticiper, protéger et transmettre ces données, tout en abordant les aspects juridiques, éthiques et environnementaux.
Ce dossier, publié à destination des notaires et auquel j’ai eu la fierté de contribuer, intéressera tous ceux qui accumulent sur leurs ordinateurs, smartphones, clouds, disques externes, un nombre de fichiers textes ou photos de plus en plus conséquent, sans nécessairement s’interroger sur leur éventuelle déshérence numérique après leur décès.
« Les traces que nous laissons derrière nous dans le monde numérique constituent une empreinte indélébile et une mémoire persistante qui dépassent notre existence physique, souligne Alexia Arno, co-fondatrice de la plate-forme Clésame. À une époque où chaque moment, chaque relation et chaque décision trouvent une place en ligne, nous n’avons que trop peu réfléchi à ce qu’il adviendra de cette existence digitale une fois la nôtre achevée. Et pourtant, cette question nous concerne tous. La mort numérique est le prolongement de la vie numérique. C’est une réalité complexe qui touche à l’intime. Un débat collectif sur ces enjeux émergents devient urgent. »

Le sujet de la mort numérique et de la transmission des souvenirs est méconnu et appréhendé de manière confuse.
Le sort des données personnelles post-décès est ignoré, traduisant une forme d’impensé. On oublie souvent la profusion de ce que nous laissons sur la toile.
« Nos héritiers n’auront jamais assez de leur vie pour repérer ce qui les concerne, les touche et leur importe dans une masse de contenus accumulés au cours de plusieurs années, voire décennies », a déploré une citoyenne lors des travaux.
Pour les aider, il est possible d’anticiper et de considérer sans attendre la transmission des souvenirs familiaux.


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